Ma femme s'approch du miroir d'un pas hésitant et y jet un regard ; et aussitôt, il se pass quelque chose d'effroyable. Elle blêm, se m à trembler de tous ses membres et pouss un cri. Le chandelier gliss de sa main, tomb sur le sol, la bougie s'éteign et nous nous trouv dans les ténèbres. J'entend le bruit d'un corps qui tombait : c'était ma femme qui venait de s'évanouir.

Les gémissements du vent s'étaient faits encore plus plaintifs, les rats s'étaient remis à courir, les souris faisaient bruire le papier. Mes cheveux se dressaient sur ma tête. A ce moment, un volet fut arraché et tomb à terre. La lune appar par la fenêtre…

Je pr ma femme dans mes bras et l'emportait hors de la demeure de mes ancêtres. Elle ne repr connaissance que le lendemain soir.

"Le miroir ! Donne-moi le miroir ! d-elle en revenant à elle. Où est-il ?"

Pendant une semaine entière ma femme rest sans boire, sans manger ni dormir, réclamant sans cesse qu'on lui apportât le miroir. Elle sanglotait, s'arrachait les cheveux, en proie à une agitation fébrile. Quand finalement le docteur déclar qu'elle pouvait mourir d'inanition et que son état était très grave, je surmont ma terreur, et descend chercher le miroir de ma bisaïeule. Quand elle l'aperç, elle éclata d'un rire heureux, le sais, y pos ses lèvres et y plong avidement les yeux.